21 ans, des noces d'opale...
Vingt-et-une années dans la même maison !!! Je le crois pas !
Locataire de ces murs depuis vingt-et-un hivers. Oui, je compte en hiver, car j'ai eu les clés de mon paradis le 2 décembre 1998.
Un contrat de location à l'ancienne : "On se sert la main et je vous fait confiance !".
Merci Lulu.
Incroyable ! Exceptionnel ! Inouï ! Impensable !
J'en entends qui gloussent et qui voudraient la ramener :
- Oh mais moi, je fais mieux, voilà 30, 40, 50 ans que je vis dans cette maison !
- Et, attends, moi, je suis né dans cette maison et sûrement que je vais y mourir !
- Et moi, et moi et moi et...
Ho là, on se calme ! Ça n'est pas une compétition et vous n'aviez qu'à écrire sur le sujet si vous avez tant à dire !
Jedisais donc : Exceptionnel ! Inouï ! Impensable !
C'est ça, surtout impensable. Impensable car, entre nous, c'est la 38ème maison que j'habite depuis que j'ai mis les pieds sur cette planète. Je vous laisse calculer 51 - 21 = 38 maisons en 30 ans. Ah bé, oui, ça calme, pas vrai ? J'ai commencé avec mes parents qui étaient adeptes du "plus grand-moins cher".
Moi, j'ai juste suivi la mode et le vent.
Donc vingt-et-un ans de fidélité à un lieu : exceptionnel ! C'est ma plus longue histoire d'amour. J'y ai élevé ma fille, créé ma p'tite entreprise artisanale, l'asso des Femmes à la Source.
Le jardin était là pour fêter des anniversaires, des naissances, des diplômes, des retrouvailles, les fêtes du pont. Elle en a accueilli du beau monde : des amis, des cousins, des touristes, des artistes, des amants, des amoureux de la vie, des philosophes en herbes. Même un ambassadeur !
Il y a eu des fous rires, des grosses larmes, de belles victoires, de noires colères, des idées folles, des envies débiles, des audaces inconscientes.
Et en plus, voisine et amoureuse de la plus belle rivière du monde depuis tout ce temps.
Alors je ne sais pas de quoi sera fait mon demain, je ne sais pas ce que me réserve l'avenir, mais, ce soir, je fête le temps vécu dans ces murs. Je salue tous ceux qui sont passés par ici et je bénis le jour où j'ai posé mes valises ici.
Ici où j'ai pris le temps de planter des racines solides et profondes sur cette terre.
Le vent peut souffler, aujourd'hui, je sais d'où je suis.
Et vous depuis combien de temps habitez-vous là ?
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